Vox Low est composé de Benoit Raymond et Jean-Christophe Couderc, tous les deux ex-membres du groupe Think Twice, produit par Laurent Garnier dans les années 2000, augmenté de Mathieu Autin et Jérôme Pichon.
Les quatre acolytes signés chez Born Bad Records proposent une musique oscillant entre post-punk, cold wave, et techno, qui lèche les vitrines du krautrock (Can…) et picore généreusement dans les bacs des infortunés qui hésitent entre danser ou se passer la corde au cou (Joy Division, Velvet Underground, Gary Numan…).
Pareille à la moiteur qui perle de la paroi d’un frigo entrouvert, telle la lumière persistant sur une rétine plongée dans le noir, la musique de Vox Low attrape le dancefloor là où il s’y attend le moins.
Après avoir sorti son deuxième album « Dehors » en 2023, un passage aux Trans Musicales de Rennes et à KEXP affirment l’identité gracieuse « d’un son corrosif qui en a hypnotisé plus d’un. »
Sarakiniko c’est son nom. A la fois celui d’une plage à la silhouette lunaire de l’île Milos et ce mot grec dont la traduction est sarrasin, plante emblématique de la Bretagne d’où il vient. Sarakiniko est un homme qui écrit, compose et enregistre la musique qui lui vient de ses rêves et de sa vision esthétique d’un monde magnifique en désuétude.
Après nous avoir transporté une première fois dans les forêts profondes de sa musique déchirante et sentimentale, embarqué dans des excursions dans les paysages sonores insolites de « Dehors », Sarakiniko déploie petit à petit ses racines dans un terreau créatif encore plus personnel. Une musique sophistiquée, exigeante mais taillée à gros coup de ciseaux et de burins dans un tronc d’arbre. Une pop un peu crasseuse, un peu dérangeante qu’il qualifie lui-même de « mud-pop ».
Sa musique nous parle du monde du dehors et d’un monde intérieur, empli de songes et de questions qui n’ont rien de nostalgiques mais qui essaient plutôt de retrouver la fulgurante spontanéité de l’enfance. Tendre, lumineuse et terriblement fataliste, les étapes dans le voyage Sarakiniko se multiplient et nous laissent en suspens dans des textes poétiques et abrupts dans sa langue de l’enfance, pour résonner encore plus primaire. Des mots percutants, des refrains entêtants à chanter jusqu’à la fin des temps. La langue française s’érige et se proclame en tant que pièce maîtresse de la poésie de Sarakiniko.
Après avoir réalisé une trentaine de dates à travers la France, à New York et à Londres en 2024, Sarakiniko poursuit son chemin cette année avec un nouvel EP entièrement chanté en français qui annonce les prémisses d’un nouvel album à venir…