J’arrive chez moi et je mange un morceau, il ne reste qu’un bout de pizza défraichi de la taille de mon appétit. La journée de travail m’a foutu dans le rouge. Pas envie d’observer mon appartement en détail je mets des visières le temps de ravaler ma décadence, je sors referme à clé et fonce chez les potes. Il y a cette meuf molle qui se croit sensuelle, j’ai eu une histoire avec elle mais un matin je me suis rappelé que j’avais une dignité, je me suis cassé et depuis elle n'est toujours pas lassée. Passe ton chemin, les potes sont tous au rendez-vous on commence à rouler et puis à déblatérer. Comme d’habitude on se fixe une heure pour se casser de before mais on la dépasse de deux heures. Il y a toujours les tardifs qui traînent la patte et qui t’enlisent. Personnellement je suis de ceux qui ne perdent pas de temps. Je fonce je ne fais pas dans le détail ou le monologue de racontage de vie sur toute la route jusqu’au club, non merci. J’arrive au ferrailleur le son est sympa, encore une ou deux bières et j’arriverai à me lâcher. En fait l’ambiance est folle, c’est juste moi qui suis un peu coincé. Je me réveille le lendemain matin sans me souvenir de rien juste une sensation bien certaine : cette soirée c’était de la frappe.